OCDE : Le décrochage de l’aide aux pays pauvres se poursuit

logooecd_fr03/04/2013 – L’aide au développement a reculé de 4 % en valeur réelle en 2012, après avoir baissé de 2 % en 2011. Dans plusieurs pays, la poursuite de la crise financière et des turbulences dans la zone euro a conduit les pouvoirs publics à donner un tour de vis budgétaire, décision qui a eu un impact direct sur l’aide versée aux pays pauvres. On observe en outre un redéploiement notable de l’aide des pays les plus pauvres vers les pays à revenu intermédiaire. Cependant, d’après l’enquête du Comité d’Aide au Développement (CAD) sur les plans de dépense indicatifs des donneurs, un redressement modeste des niveaux d’aide est attendu en 2013.

Résultats des différents donneurs
Les donneurs les plus généreux, en volume, ont été les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et le Japon. De leur côté, le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède ont à nouveau dépassé l’objectif de 0,7 % du RNB fixé par les Nations unies. Neuf pays ont enregistré une hausse de leurs apports nets d’Aide Publique au Développement (APD) en termes réels, ceux dans lesquels ce mouvement a été le plus marqué étant l’Australie, l’Autriche, la Corée,  l’Islande (qui a rejoint le CAD en 2013) et le Luxembourg. Quinze pays ont observé une tendance inverse, les variations à la baisse les plus prononcées s’étant produites en Espagne, en Italie, en Grèce et au Portugal, qui ont été les pays les plus durement touchés par la crise de la zone euro.

Pour la France, la baisse  de l’APD est de 1,6% entre 2011 et 2012. Elle a consacré 0,45% de son revenu national brut (RNB) à l’APD en 2012, contre 0,46% en 2011 et 0,50% en 2010. La part consacrée aux dons baisse elle aussi, malgré les besoins pressants de lutte contre la pauvreté dans les 17 pays prioritaires pour la politique française de développement.

Pour en savoir plus :Site de l’OCDE ,  site de coordination Sud