Cambodge : un nouvel hopital sélectionné

(Ouverture) salle d'attenteFormation du personnel et amélioration de la qualité des soins sont les deux axes majeurs des actions entreprises par l’AOI au Cambodge. Un nouvel hôpital, celui de Bakan dans la région de Pursat, a été sélectionné pour que les populations locales bénéficient dans les trois services, maternité, petite chirurgie et dentaire de soins de plus grande qualité.

Article du CDF du 28 mai 2015

Résultats de l’évaluation du programme de fluoration du sel (Madagascar)

PHASE 2 MADAGASCAR ÉVALUATION DU PROGRAMME DE PLUORATION DU SEL-1 (2)L’évaluation OMS du programme a été réalisée  en 2013 et 2014 en 2 phases: Phase 1 et phase2. 

les rapports d’évaluation sont aussi accessibles en ligne sur la base documentaire IRIS de l’OMS. (voir les liens plus bas dans le message)

http://extranet.who.int/iris/restricted/handle/10665/162115

http://extranet.who.int/iris/restricted/handle/10665/161975

 

Depuis cette évaluation,   des recommandations ont déjà été suivies de faits,  à savoir :

  • la parution d’un décret sur l’iodation et la fluoration du sel,
  • la mise en place d’un comité regroupant les différents acteurs concernés (ministères, producteurs, partenaires) 
  • l’organisation d’une formation sur le contrôle de qualité.

Une dynamique est en route …..

 

RECOMMANDATIONS

1. Législation avec la parution d’un décret et d’un arrêté sur la fluoration du sel ( réalisé en décembre 2014) ;

2. La coordination de la supplémentation iode et fluor au sein des services du ministère de la santé, avec l’ONN, les producteurs et les institutions  (en cours) ;

3. L’introduction du fluor dans la liste des micronutriments ;

4. La production de sel iodé et fluoré répondant aux normes pour l’iode (40-60 ppm) et le fluor (250 ppm) ;

5. L’appui à la filière d’achat du KF et du KIO3 ;

6. Le contrôle de qualité de routine du sel iodé et fluoré produit ;

7. La communication auprès des consommateurs, des lieux de vente et des personnels de santé ;

8. La mise en place d’une évaluation de l’impact et du coût efficacité du programme de fluoration du sel ;

9. La cartographie nationale de la teneur en fluor des eaux de boisson ;

10. La pérennité du financement du programme ;

11. La création d’un nouveau label qualité pour les producteurs de sel iodé et fluoré selon les normes ;

12. Le renforcement des contrôles inopinés au niveau des producteurs « labélisés » afin de s’assurer de la conformité des taux d’iode et de fluor dans le sel ;

13. La réalisation d’une campagne de communication sur les bienfaits du sel iodé et fluoré auprès de la population ;

14. La dotation en matériel/produits consommables accompagnée de  formation/renforcement des capacités du personnel du ministère de la Santé en matière de contrôle de la fluoration du sel ;

15. La dynamisation de la plate-forme multi sectorielle autour du sel iodé-fluoré (ministère du Commerce et de la Consommation, ministère de la  Santé, ministère de la  Sécurité publique…) pour une meilleure synergie des actions ainsi que le renforcement des contrôles du sel en circulation ;

16. Un appui matériel, technique et humain pour les petits et moyens sauniers « sauvages »  afin de régulariser leurs activités  et pour une production de sel répondant aux normes ;

17. Un appui des producteurs de sel dans l’acquisition de fluor et d’iode.

CONCLUSION

• La fortification du sel en fluor reste le moyen optimal pour cibler une grande partie de la population malgache.

• La fortification du sel engendre un coût relativement élevé et une organisation assez complexe (achat de l’iode et du fluor, acquisition de matériels…) auprès des producteurs nécessitant un appui/encadrement.

• La parution du décret sur l’iodation et la  fluoration du sel est essentielle afin d’assurer la prise en compte du programme par tous les acteurs.

• La redynamisation  et l’implication du réseau des acteurs sont nécessaires.

• L’implication de l’ONN est indispensable afin d’appuyer au mieux la coordination des programmes d’iodation et de fluoration du sel ainsi que l’implication des différents ministères.

• Un effort particulier est à entreprendre pour combattre la rumeur sur le sel iodé et fluoré aussi bien auprès des acteurs de santé qu’auprès de la population.

Il est opportun de :

• Saisir la motivation des producteurs et les appuyer/encadrer dans le processus de fluoration et iodation du sel ;

• Profiter de l’existence d’une campagne de communication prête à être enclenchée au niveau de l’UNICEF pour améliorer la perception des consommateurs sur du sel traité ;

• Faire une communication supplémentaire par rapport à la fluoration du sel ;

• Assurer le contrôle qualité ;

• Travailler sur la méthode d’évaluation du programme (évaluation d’impact…).

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Note de lecture : Sel fluoré et santé bucco-dentaire

page 6  Laos salinsActa Med Acad. 2013 Nov;42(2):140-55. doi: 10.5644/ama2006-124.82.

Salt fluoridation and oral health.

Marthaler TM

Abstract

The aim of this paper is to make known the potential of fluoridated salt in community oral health programs, particularly in South Eastern Europe. Since 1922, the addition of iodine to salt has been successful in Switzerland. Goiter is virtually extinct. By 1945, the caries-protective effect of fluorides was well established. Based on the success of water fluoridation, a gynecologist started adding of fluoride to salt. The sale of fluoridated salt began in 1956 in the Swiss Canton of Zurich, and several other cantons followed suit. Studies initiated in the early seventies showed that fluoride, when added to salt, inhibits dental caries. The addition of fluoride to salt for human consumption was officially authorized in 1980-82. In Switzerland 85% of domestic salt consumed is fluoridated and 67% in Germany. Salt fluoridation schemes are reaching more than one hundred million in Mexico, Colombia, Peru and Cuba. The cost of salt fluoridation is very low, within 0.02 and 0.05 € per year and capita. Children and adults of the low socio-economic strata tend to have substantially more untreated caries than higher strata. Salt fluoridation is by far the cheapest method for improving oral health.

CONCLUSION:

Salt fluoridation has cariostatic potential like water fluoridation (caries reductions up to 50%). In Europe, meaningful percentages of users have been attained only in Germany (67%) and Switzerland (85%). In Latin America, there are more than 100 million users, and several countries have arrived at coverage of 90 to 99%. Salt fluoridation is by far the cheapest method of caries prevention, and billions of people throughout the world could benefit from this method.

Analyse de livre parue dans la revue « Santé Publique »

imagesEn finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté
Jean-Christophe Sarrot, Bruno Tardieu, Marie-France Zimmer, Préface Dominique Baudis
Ivry-sur-Seine (France) : Coédition Éditions de l’Atelier, Collection Social ECO HC ; 2014. 220 p
Alors que les inégalités sociales de santé constituent une priorité de santé publique, il est bon de lire, relire et faire lire ce petit livre (220 pages, quand-même, mais en format In-12), seconde édition, enrichie, d’un opuscule paru en 2013, et préfacé par Dominique Baudis, alors Défenseur des droits. Les 33 000 exemplaires de ce premier tirage ont été diffusés en moins d’un an. En 2014, pour un prix de 5 €, permis grâce à la solidarité inter-associative, ATD Quart Monde nous apporte 104 réponses argumentées, bibliographie à l’appui, à des assertions fréquemment entendues dans la population mais aussi de la part des professionnels.

Dans Politis, lors de la publication de la première édition, Ingrid Merckx citait brièvement quelques-unes des réponses :

« Oui, le système de protection sociale atténue les impacts de la pauvreté. Non, les gens qui vivent à la rue ne l’ont pas choisi. Si, les sans-abri veulent travailler : en 2001, 36 % étaient en recherche d’emploi. Non, la pauvreté ne peut pas arriver à tout le monde : elle résulte d’un cumul de difficultés (rupture familiale, licenciements, placements dans l’enfance). En revanche, la peur de se retrouver sans domicile est très répandue. Non, les pauvres ne font pas des enfants pour toucher les aides : malgré les aides, choisir d’avoir des enfants, c’est choisir de vivre avec moins d’argent par personne. Non, les pauvres ne profitent pas des aides : le taux de non-recours atteint 50 % pour le RSA, 29 % pour la CMU complémentaire, 62 % pour le tarif spécial solidarité d’EDF, 50 à 70 % pour les tarifs sociaux dans les transports urbains. Non, on ne gagne pas plus avec le revenu de solidarité active (RSA) qu’avec le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) : les familles qui galèrent avec le Smic galèrent encore plus avec le RSA. Oui, les pauvres peuvent posséder un téléphone portable et un écran plat : mais ce ne sont pas des indicateurs de richesse, contrairement au fait de posséder une voiture ou de manger de la
viande, par exemple. Non, les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) n’en profitent pas pour faire des soins de confort : leur consommation de soins est légèrement supérieure à la moyenne mais leur état de santé moins bon. Si, les pauvres paient des impôts : ils échappent à l’impôt sur le revenu mais paient la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les taxes sur les alcools et le tabac. »
Point n’est besoin d’argumenter plus avant. Dans son avant-propos, Marie-France Zimmer écrit « Les préjugés sur les pauvres sont trop répandus dans notre société. […] Pour  répondre à tout ce que l’on entend sur eux et sur nous, il est important de se référer à des
études et des chiffres officiels. Vous n’imaginez pas combien c’est vital pour nous ». Marie-France, membre de la Délégation nationale d’ATD Quart Monde France, sait ce que pauvreté veut dire et peut légitimement parler à la première personne. « Les pauvres sont les meilleurs experts de la pauvreté » disait Joseph Wresinski, fondateur d’ATD. Les écouter, les considérer dans leur richesse d’experts de ce qu’ils vivent, et dans leurs autres richesses, agir contre les préjugés, c’est lutter contre les inégalités sociales, et ce petit livre
peut y contribuer.
Jean-Pierre Deschamps

Analyse de livre  parue dans Santé Publique 2014/6 (Vol. 26)

Cambodge : les avancées – Septembre 2013

Objectif du projet : Appui au développement de la santé publique dentaire au Cambodge

cb-mapObjectif 1 : Mettre en place un programme de promotion de la santé dentaire adapté

Les activités programmées ont été mises
en place conformément au programme prévisionnel.

  • Le programme de santé scolaire avec Fit For School est appliqué avec succès dans les 10 écoles pilotes. Les modalités d’intégration
    au système d’approvisionnement du ministère de l’éducation et les étapes pour l’extension sont en cours de négociation.

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  • La dernière session de formation
    concernant le diplôme universitaire
    en endodontie/restauratrice aura lieu
    en décembre 2013 et permettra donc
    de clôturer la formation de formateurs.
  •  Concernant le contrôle de qualité des dentifrices fluorés, les analyses en laboratoire en Thaïlande et aux Pays-Bas ont été effectuées en 2013. Les résultats montrent une nette amélioration de la qualité des dentifrices dépassant les objectifs initiaux du projet puisque 95% des dentifrices disponibles sur le marché présentent
    des taux de fluor conformes aux standards européens (l’objectif initial était de 90%).

Objectif 2 : Réduire les risques de contaminations croisées lors des soins dentaires

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  • Une évaluation de la faculté dentaire dans ce domaine sera réalisée début décembre 2013, elle permettra
    de mesurer les progrès réalisés dans le domaine de
    la prévention des infections liées aux soins.
  • Les 1000 DVD et posters imprimés en collaboration avec le ministère de la santé ont été distribués au personnel dentaire du pays. Ces supports sont maintenant utilisés dans les universités lors des formations réalisées par le ministère de la santé et dans les hôpitaux et centres de santé en province. Les évaluations à mi-parcours réalisées dans les hôpitaux montrent une nette amélioration des pratiques en hygiène (voir objectif n°3).

Objectif 3 : Améliorer l’accès à des soins de qualité dans le secteur public

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  • Il était prévu initialement 6 hôpitaux supplémentaires pour cette dernière année du projet, mais cet objectif a été révisé à la hausse. L’expérience acquise au cours des tranches précédentes et le partenariat avec la GIZ sur ce volet ont permis la réalisation de 8 hôpitaux complémentaires (Siem Reap, Battambang, Od South, Chouk, Angkor Chei, Svay Rieng, Neak Lueng, Pursat). L’objectif initial du projet sera donc respecté sur le plan quantitatif (14 hôpitaux) et dépassé au niveau qualitatif (puisque 3 hôpitaux ont été rénovés de façon intégrée comprenant la petite chirurgie, la maternité et le service dentaire).
  • Concernant l’appui aux centres de santé, 4 centres de santé supplémentaires ont été réalisés en 2013, 5 centres de santé seront réalisés fin 2013. L’objectif révisé de 10 centres de santé sera donc respecté.

Une évaluation finale mesurant les progrès réalisés en hygiène et l’évolution de la fréquentation des services sera effectuée en décembre 2013.

Objectif 4 : Renforcement des compétences en santé publique et appui aux cadres de la santé

L’équipe du ministère a pu bénéficier de formations complémentaires et de travail sur
le terrain complémentaire en 2013. Ils ont acquis de fortes compétences et sont capables de mener les activités programmées de façon satisfaisante. L’AOI envisage sereinement son désengagement vu la motivation et la qualité des partenaires cambodgiens.

Objectif 5 : Sensibiliser les acteurs de la santé au développement

Une nouvelle publication dans la presse professionnelle sur le projet Cambodge a été réalisée en 2013.

adf2013Un bilan sur le projet AOI au Cambodge depuis 1998 sera présenté lors du congrès de l’ADF (Association Dentaire Française) le  vendredi 29 novembre 2013.

 

Evaluation externe :

Il est programmé une évaluation finale du projet avec le F3E, les termes de référence sont en préparation.

Ce projet est  réalisé avec le soutien  de AFD_rvb_v2 et  de  unident-logo-300x99

Pour en savoir plus

Laos : Rencontre avec Gwenaelle Empis, coordinateur de programme

OuvertureDepuis mars 2010, Gwenaëlle Empis est chef du projet AOI au Laos.
Elle en assure la planification technique et financière, l’appui méthodologique et la coordination avec l’ensemble des partenaires.
Dans une courte interview, elle fournit un éclairage sur son  rôle mais aussi sur  le projet, les différents acteurs, la collaboration avec les équipes de  terrain et les relations avec les partenaires.
Le Chirurgien-Dentiste de France
n° 1583-1584 – 18-25 juillet 2013
Pour en savoir plus… Téléchargez l’article

Cambodge : Réhabilitation d’un hôpital

Cambodge Paysage Présente au Cambodge depuis 1998, l’AOI accompagne l’équipe du ministère de la Santé
et l’aide à réaliser ses projets grâce à un appui technique et financier.

Dans le cadre du programme national de lutte contre les infections nosocomiales, 14 hôpitaux et 10 centres de santé ont été identifiés afin de devenir des services « modèles ». salle  de stérilisationParmi ceux-ci  9 hôpitaux
et 1 centre de santé ont déjà été réhabilités.

Présentation de la méthodologie, des différentes étapes et premier bilan avec l’exemple de l’hôpital
de Prey Chor.

Le Chirurgien-Dentiste de France
n° 1575-1576 – 23-30 mai 2013

Téléchargez  l’article

OCDE : Le décrochage de l’aide aux pays pauvres se poursuit

logooecd_fr03/04/2013 – L’aide au développement a reculé de 4 % en valeur réelle en 2012, après avoir baissé de 2 % en 2011. Dans plusieurs pays, la poursuite de la crise financière et des turbulences dans la zone euro a conduit les pouvoirs publics à donner un tour de vis budgétaire, décision qui a eu un impact direct sur l’aide versée aux pays pauvres. On observe en outre un redéploiement notable de l’aide des pays les plus pauvres vers les pays à revenu intermédiaire. Cependant, d’après l’enquête du Comité d’Aide au Développement (CAD) sur les plans de dépense indicatifs des donneurs, un redressement modeste des niveaux d’aide est attendu en 2013.

Résultats des différents donneurs
Les donneurs les plus généreux, en volume, ont été les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et le Japon. De leur côté, le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède ont à nouveau dépassé l’objectif de 0,7 % du RNB fixé par les Nations unies. Neuf pays ont enregistré une hausse de leurs apports nets d’Aide Publique au Développement (APD) en termes réels, ceux dans lesquels ce mouvement a été le plus marqué étant l’Australie, l’Autriche, la Corée,  l’Islande (qui a rejoint le CAD en 2013) et le Luxembourg. Quinze pays ont observé une tendance inverse, les variations à la baisse les plus prononcées s’étant produites en Espagne, en Italie, en Grèce et au Portugal, qui ont été les pays les plus durement touchés par la crise de la zone euro.

Pour la France, la baisse  de l’APD est de 1,6% entre 2011 et 2012. Elle a consacré 0,45% de son revenu national brut (RNB) à l’APD en 2012, contre 0,46% en 2011 et 0,50% en 2010. La part consacrée aux dons baisse elle aussi, malgré les besoins pressants de lutte contre la pauvreté dans les 17 pays prioritaires pour la politique française de développement.

Pour en savoir plus :Site de l’OCDE ,  site de coordination Sud