L’offre de soins à Madagascar est assurée par 1250 chirurgiens-dentistes pour une population d’environ 22 millions d’habitants. La répartition de ce personnel pose un problème en termes de couverture nationale. A cela, il faut ajouter la vétusté des équipements, les ruptures de stock de consommables qui paralysent régulièrement le fonctionnement des services.
Pour faire face à ces difficultés, le service bucco-dentaire du Ministère de la Santé a pour objectif d’améliorer l’état de santé de la population par une approche préventive, promotionnelle et intégrée.
Avec le programme de médicalisation des zones rurales initié par Santé Sud, 105 médecins généralistes communautaires (MGC) se sont installés.
60 ont été formés à la prise en charge de l’urgence dentaire et fournissent les services de proximité à la population.
En septembre 2015, une évaluation de 10 d’entre eux a été menée par le Ministère de la Santé, Santé Sud et AOI. Elle a concerné les conditions d’exercice, la prévention des infections liées aux soins, la prise en charge du patient et l’intégration du soulagement de la douleur bucco-dentaire aux activités du centre médical.
Il en ressort une amélioration de l’offre de soins, de l’accessibilité géographique et financière des populations. La prise en charge de la douleur dentaire proposée répond à la demande d’une population isolée. Dans l’ensemble, les gestes techniques, les décisions thérapeutiques et la prescription montrent que les médecins ont un niveau de pratique bien assimilé. Ils sont conscients des risques des infections liées aux soins et connaissent les modalités théoriques pour les réduire au mieux. L’intégration des activités dentaires dans leur exercice quotidien est une réalité et demande un suivi.
Le Ministère de la Santé travaille à la mise en œuvre d’un référentiel d’hygiène standardisé prenant en compte l’ergonomie des soins, les protocoles de traitement des surfaces et de l’instrumentation.
Cette initiative contribue à améliorer l’offre de soins en zone rurale par une prise en charge de la douleur dentaire adaptée aux réalités socio-économiques et basée sur de bonnes pratiques.