Madagascar et Laos : Financement de 781 200 € par l’AFD

Le comité de l’AFD  du mardi 15 mai  a  donné son accord pour le financement de la deuxième phase du projet au Laos et Madagascar à hauteur de  781 200€.

Dans ces deux pays la prévalence des affections bucco-dentaires est élevée. Au Laos, 72,9% (lao national Survey, 2010-2011) des enfants de 12 ans sont atteints de carie dentaire sur les dents définitives et à Madagascar 60% (Petersen et al ; 2005). Ces pathologies ont un impact sur les individus et les communautés en termes de douleur, de perte de fonctions, de coût et plus généralement de réduction de la qualité de vie. L’enjeu principal de la seconde phase est la poursuite des activités de la phase1 pour l’intégration de la santé bucco-dentaire dans la santé générale, l’appui à la mise en place de stratégies pertinentes concernant la formation, la prévention et la sécurité des soins.

Le projet par son approche transversale entre les deux pays permet des synergies et de capitaliser les acquis en fonction des disparités notamment géographiques, démographiques et organisationnelles. En effet, Madagascar est une grande île de 24 millions d’habitants bénéficiant de conditions climatiques favorables avec de grandes exploitations de sel. Au sein du ministère de la santé un service de santé bucco-dentaire est intégré. Le Laos est un pays enclavé de 7 millions d’habitants, d’une surface égale à environ la moitié de celle de Madagascar, avec des conditions difficiles d’exploitation du sel. Il n’existe pas de représentation bucco-dentaire au sein du ministère. Les situations entre les deux pays ont des points communs : un accès limité au fluor, des risques d’infections nosocomiales élevés, des formations parfois limitées des cadres de la santé.

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Des bénévoles pour le réseau social dentaire du val de marne

Pour le réseau Social Dentaire du Val de Marne, l’AOI recherche des praticiens bénévoles (retraités ou en exercice) susceptibles de donner un peu de temps pour renforcer ses activités d’accompagnement à l’accès aux soins.

L’objectif du réseau est de permettre à des personnes en renoncement aux soins dentaires pour des raisons financières et/ou socioculturelles et en situation de vulnérabilité socio-économique de reprendre une démarche de santé dentaire dans des structures de soins de droit commun adaptées aux spécificités de leur situation médico-sociale.

Pour plus d’informations appeler le 01 57 63 99 68

L’énigme et le paradoxe à Madagascar

L’énigme et le paradoxe

De Mireille Razafindrakoto, François Roubaud et Jean-Michel Wachsberger   

IRD Éditions/AFD – Collection : Synthèses – 2017

La situation économique de Madagascar est singulière à plus d’un titre. D’une part, le niveau de vie des Malgaches ne cesse de régresser depuis l’indépendance en 1960, un cas unique pour un pays qui n’a pas connu de conflits majeurs ; d’autre part, à chaque fois que le pays s’est engagé sur la voie de la croissance, celle-ci a été brutalement interrompue par une crise socio-politique, mettant à bas les espoirs qu’elle avait suscités. Pour éclairer ce contexte spécifique, les auteurs décryptent l’« énigme » et le « paradoxe » malgaches en procédant à une lecture d’économie politique dans le temps long et en s’appuyant sur des données statistiques de première main.

La trajectoire du pays est analysée à l’aune des théories du développement. L’identification des rentes et des stratégies d’acteurs, le rôle de la violence, le fonctionnement des institutions, la sociologie des élites malgaches ainsi que le rapport entre les citoyens et le pouvoir sont également parmi les grands thèmes traités dans cette analyse.

En dépit de sa spécificité, Madagascar est emblématique d’une situation commune à de nombreux pays du Nord comme du Sud. La fragilité des coalitions entre élites y nourrit une instabilité systémique d’autant plus grande qu’elle vient se greffer sur un mécontentement populaire préexistant et récurrent, suscité par des distorsions fortes entre améliorations au quotidien et aspirations au développement.

Un ouvrage à la fois documenté et accessible, pour mieux comprendre Madagascar et pour appréhender les différentes dimensions du développement au Sud.

L’AOI aujourd’hui

L’AOI est reconnue d’utilité publique depuis le 1er septembre 2017 par décret du 3 septembre.

Avec plus de 30 ans d’expérience sur le terrain dans des pays à situations différentes (Haïti, Afrique francophone, Asie du sud-est), le positionnement de l’AOI est d’accompagner et de faciliter, l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de stratégies innovantes en santé publique orale.

Un autre aspect est de permettre que le travail en cours se concrétise en actions reconnues et intégrées dans les politiques nationales et régionales de santé des pays concernés. L’AOI travaille dans les domaines de la formation, de la prévention (accès au fluor), de l’accès aux soins, de la sécurité des soins, de la capitalisation

d’expérience et de l’éducation au développement. Elle s’appuie sur des réseaux de compétences internationaux (universités, institutions, ONG, entreprises).

L’AOI a développé en France un programme d’éducation au développement auprès de la

profession dentaire (40 000 chirurgiens–dentistes) et des entreprises du secteur dentaire.

Une recherche de fonds innovante avec les opérations « cabinets solidaires »  et « entreprises partenaires » qui permet à l’association d’augmenter ses fonds propres et ainsi de garantir les engagements dans les cofinancements de projets, d’initier des analyses de situation et d’assurer le suivi des projets une fois les cofinancements terminés. L’AOI a effectué un audit interne qui a débouché sur l’adoption d’un plan stratégique.

L’association compte 380 adhérents et 1500 donateurs. Le conseil d’administration est composé de 15 membres. L’association est membre de l’Association dentaire française (ADF), du CRID, du F3E, de Coordination sud et du INGO Network au Laos.

Promotion de la santé

Comprendre et agir dans le monde francophone
avril 2017

« La promotion de la santé est un des piliers de la santé publique. Pourtant, au regard des enjeux, elle est insuffisamment développée et étonnamment peu enseignée. Les ouvrages francophones sont rares ; celui-ci est d’autant plus précieux. » (Extrait de la préface de François Bourdillon)

Ce manuel pédagogique présente l’essentiel des savoirs en promotion de la santé : définitions, principaux concepts, principes et théories, connaissances et outils clés pour appréhender, planifier, mettre en œuvre et évaluer des projets en promotion de la santé. Structuré comme une série de cours spécifiques, il a été pensé et construit sur la base de compétences clés en promotion de la santé et s’appuie sur la riche expérience de chercheurs et professionnels internationaux (France, Belgique, Suisse, Canada, pays d’Afrique francophone) afin de mieux comprendre les pratiques et de valoriser les outils existants et émergents.

Premier manuel de référence en français permettant de jeter un regard sur la diversité des approches et les enjeux de la promotion de la santé, dans le monde francophone, il répond aux besoins théoriques et pratiques des étudiants et des professionnels du secteur et constitue un livre de référence pour les enseignants et chercheurs.

Les ONG au Laos

Vientiane, le 15 mars  – Stéphanie Cohen, Représentante AOI au Laos a participé le mois dernier à la « 3eme conférence nationale sur la coopération entre le gouvernement Lao et les ONG internationales ». Le Ministère des Affaires Etrangères Lao avait appelé les ONG à participer ainsi que les associations de la société civile locale ou NPA (Non-Profit Associations).

La société civile au Laos est encore très peu développée et extrêmement fragile. Les associations sont contrôlées par le gouvernement et la reconnaissance officielle d’une association par le gouvernement (lui donnant le droit d’opérer) est un processus long et complexe. Actuellement environ 80 NPA sont légalement autorisées à travailler ou en attente d’autorisation au Laos.

Mr Thongphane Savanphet, Vice-ministre des affaires Etrangères a rappelé que depuis 2015, 313 projets d’ONG internationales ont été approuvés par le gouvernement pour un budget total de plus de 376 millions de dollars. Parmi ces actions, 24% sont du domaine de la santé, 24% du domaine de l’éducation et 17% du domaine agricole. Aujourd’hui, 159 ONG travaillent au Laos.

Au cours de la conférence, différents vice-ministres et gouverneurs de provinces ont rappelé l’importance de la coopération du Laos avec la société civile pour lutter contre la pauvreté, tout en relevant également les difficultés existant de manière récurrente avec les ONGs internationales.

Par exemple, les rapports d’activités sont trop rarement envoyés aux ministères concernés et au MAE Laotien (comme exigé); également, le gouvernement déplore que certaines ONG ne réalisent pas suffisamment d’évaluations de leur projet comme il se doit (inscrit dans le MOU comme étant une responsabilité du ministère de tutelle et de l’ONG, annuellement. Dans la réalité l’ONG se doit d’organiser et de financer toutes les missions d’évaluation sans quoi il ne se passe rien).

Au final, si de leur côté les ONG déplorent les longueurs administratives et le peu de répondant souvent ressenti de la part de leurs partenaires gouvernementaux, ainsi que leur incompréhension concernant le fonctionnement des ONG, les responsables du gouvernement eux déplorent le manque de sérieux de certaines ONG qui ne suivent pas à la lettre les derniers décrets régissant le travail des ONG au Laos.

Il semble que dans le futur un contrôle plus important sera mis en place, afin que les ONG assurent leurs obligations notamment en termes de niveau de détail de leur projet et activités, de rapports au gouvernement et de communication au sujet de tout changement dans le projet ou budget. Egalement un contrôle beaucoup plus serré sera fait concernant les experts, consultants, stagiaires et volontaires travaillant dans les ONG (qui doivent être déclarés et obtenir un permis de travail/visa pour travailler en toute légalité).

Stéphanie COHEN

Country Representative

AOI Laos

Evaluation du projet d’appui au développement de la santé orale au Laos et à Madagascar

Article Le Chirurgien-dentiste de France – 1er mars 2018 

20170504_153054Dans un article paru dans le Chirurgien-dentiste de France le 1er mars 2018, le Dr Hubert Barrenes fait le point sur l’évaluation qu’il a menée du projet d’appui au développement de la santé orale au Laos et à Madagascar à la demande de l’AOI en partenariat avec le F3E.

Lire l’article

Madagascar : une journée d’enquête sur la fluorose dentaire dans le sud

Dans le  cadbourse 2017re de la  bourse de découverte,   j’ai participé avec Caroline Balazard à une enquête dans le sud de Madagascar avec l’équipe du ministère de la santé. Elle fait suite à une  étude nationale sur la teneur en fluor des eaux de boisson qui  en a révélé des dosages importants dans cette zone.  L’objectif était donc de  vérifier  si cela se traduisait par des fluoroses dentaires.

Journée type enquête fluorose

L’organisation pour le recrutement des personnes sujettes de l’enquête se fait directement en parlant avec le médecin chef, le chef de fokontany (hameau dépendant d’une source) ou l’agent communautaire sur place. Quand le fokontany est éloigné du lieu d’organisation à l’instant donné, l’organisation se fait par téléphone.

La personne sollicitée prévient sa communauté et s’engage à nous présenter 25 à 35 personnes pour le besoin de l’enquête, ainsi quand nous arrivons sur place, un groupe et son représentant sont déjà présents.

enquete 1Nous demandons trois à quatre chaises, une table et une quantité d’eau suffisante pour remplir les bacs de décontamination et de rinçage des écarteurs.

Nous installons sur la table les bacs précités, les gants, les masques, la solution hydro alcoolique, les écarteurs et les brosses à dents. Une poubelle à clapet est positionnée à l’endroit le plus approprié. L’examen est effectué en blouse blanche.

enquete 2 enquête 3 enquête 4Le docteur du ministère délégué pour l’enquête pose les questions permettant de remplir la fiche type OMS et oriente le « patient » vers un deuxième docteur qui procède à l’examen des arcades. Des écarteurs sont placés en bouche. En cas de fluorose, un troisième docteur prend une photographie de l’arcade ainsi découverte. L’avis du troisième docteur en charge de l’iconographie est sollicité pour confirmer le score de Dean à noter sur la fiche.

Le patient se voit remettre une brosse à dent.  Quand une pause est possible il est alors possible de montrer la technique de brossage à l’ensemble des personnes présentes.

L’opération est reproduite le nombre de fois nécessaire à l’obtention d’un échantillon signifiant.

Les écarteurs sont décontaminés dans le premier bac, rincés dans le second puis séchés à l’aide de serviettes en papier. L’eau souillée est renversée au sol à l’endroit indiqué par les habitants. Les déchets type serviette, masques et gants sont laissés à la communauté qui les incinèrent (quelques gants finiront néanmoins en matériaux de construction pour lance pierre, « fléchettes » des enfants).

Nous remercions les personnes une dernière fois et saluons le responsable présent auquel nous demandons la localisation de la source dont dépendent les personnes du lieu. Nous prélevons l’eau, notons les références sur la bouteille. Ces échantillons seront analysés au laboratoire d »Antananarivo et en France pour double analyse.

L’ensemble de l’opération prend 2 à 3 heures.

Cette opération d’enquête pour une trentaine de personnes peut être reproduite jusqu’à trois fois dans la journée en l’absence de déplacement important.

Louis Maladry –  Septembre 2017

Bourses de découverte Madagascar 2017

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Du 27 août jusqu’au 27 septembre, Caroline Balazard et Louis Malandry, deux jeunes confrères de la faculté dentaire de Paris Descartes (Montrouge), sont à Madagascar, dans le cadre de la bourse de découverte attribuée par l’URPS Centre et le Conseil de l’Ordre de l’Indre.

Une occasion unique pour : 

bourse 2017Se sensibiliser aux problématiques des pays en développement,

Découvrir le travail quotidien de l’équipe dentaire au ministère de la Santé,

Découvrir l’offre de soins dans les hôpitaux de province et un programme de prévention en zone rurale,

Appréhender la démarche d’une ONG de développement sur le terrain.

A leur retour, ils  nous feront part de leur expérience  au  Congrès de l’ADF à la séance organisée  le jeudi 30 novembre à 9h30 salle 353.

Suivez les sur le terrain sur la page Facebook de l’AOI